Pierre Cohen est sur Twitter

Le député et maire de Toulouse, pierre Cohen (PS), vient, lui aussi, de succomber à la mode du "gazouillis". En effet, ce mercredi 21 octobre, il vient d'ouvrir son compte sur le réseau social Twitter. Va-t-il évoquer, dans ses posts, le faubourg Bonnefoy ?
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Les conseils de secteur se réunissent

La nouvelle organisation de la démocratie locale à Toulouse, mise en oeuvre à l'issue des dernières élections municipales, a créé les Conseils de secteur. Formés par l'association de collèges (associations, élus, habitants) ils sont présidés par le maire et ont pour objectif de définir des axes de travail.
Le mercredi 21 octobre de 18h30 à 20h30, dans la salle Limayrac (22 rue Xavier Darasse), le conseil du secteur 4, qui regroupe notamment le quartier de Bonnefoy, mais aussi ceux de la Roseraie, Amouroux et Gramont,se réunit. Cette réunion est publique et chacun peut y assister s'il le souhaite.
Les questions proposées par le collège associatif du secteur 4, celles qui concernent plus particulièrement Bonnefoy, sont les suivantes :

Sur le thème de la propreté (question proposée par les associations Quartiers Marengo Jolimont La Colonne / Cheminots St Laurent) :
« Quelle est la politique de la ville concernant la propreté à Toulouse ? Comment faire pour que la périphérie dont fait partie le secteur 4 n'apparaisse pas délaissée en comparaison de l'hyper centre ? ».

Sur le thème des Déplacements (question proposée par les associations AQMJC / Cheminots Saint Laurent) :
« Comment la Municipalité envisage-t-elle de modifier le PDU dans le secteur 4 compte tenu des nouvelles zones d'aménagement? (CEAT et Périole) Quelles seront les conséquences sur ce secteur en termes de modes, d'infrastructures et de circulation? »

Sur le thème de l'urbanisme (question proposée par l’association 7 notre quartier) :
« La ville de Toulouse et le secteur 4 sont largement imbriqués, ne serait ce que par la situation géographique de celui-ci. Dès lors tout projet important de modification d’urbanisme sur ce secteur impactera la structuration de la ville dans tous les domaines. Ainsi en est-il des projets d’aménagements des sites de la future gare LGV ou du CEAT/Ensica.

La réussite de ces projets ne dépendra-t-elle pas, pour partie, de leur appropriation en amont par les associations et les habitants, alors que les propositions existantes de l’ancienne équipe municipale, via la tenue des comités de pilotage ou l’étude du cabinet d’urbaniste Faubourg 234, nous sont encore inconnues ?

Autour de ces projets les habitants rejettent les principes d’une forte densification, celle du quartier étant déjà très élevée, ainsi que le développement immodéré de bureaux car cela conduirait à construire un secteur déshumanisé. L’apport de nouveaux habitants et commerces ne nécessite-t-il pas de prévoir déjà les équipements sociaux, culturels, sportifs et les transports dont bénéficieraient aussi l’ensemble des Toulousains ? Ne serait-ce pas là l’assurance d’un véritable quartier, désenclavé et où le lien social, la mixité sociale, la solidarité intergénérationnelle deviendraient des réalités ? »

Sur le thème Prévention-Sécurité (question proposée par l’association Roseraie) :

« La politique municipale en matière de sécurité a été de privilégier le développement de la sécurité de proximité en augmentant les effectifs de la police pour permettre de développer de façon significative la prévention. Cela n’a pas empêché que les atteintes aux personnes et aux biens ainsi que le vandalisme aient augmenté.Les effectifs de police ne pouvant croître indéfiniment, n’est-il pas nécessaire de mettre en œuvre un système de vidéosurveillance permettant de sécuriser certains points sensibles (il en existe sur notre secteur) ?
Qu’elle est la politique menée par la mairie pour mettre à niveau les effectifs de police et pour équiper de caméras de vidéosurveillance, les quartiers de notre commune ? »

Une matinée particulière


Ne pas s'énerver, garder son calme. Se dire, sans y croire vraiment, que tout cela n'a qu'une importance relative. Qu'il y a des choses plus essentielles que la propreté d'une rue. Et pourtant. Il y a des jours ou la réalité surgit, brutale, d'autant plus insupportable que l'on se sent à la fois démuni et vaguement coupable. L'autre matin, sous un soleil chaleureux, je sors de chez moi pour aller acheter du pain frais. A peine la porte franchie, le spectacle s'offre à moi, désolant. D'abord, les reliefs nauséabonds d'une société qui ne cesse de s'empiffrer débordent des poubelles. Sur les trottoirs, par flemme ou manque de place, certains de mes concitoyens ont empilé des sacs de détritus. Ils jonchent le sol, à moitié crevés. Tiens ! Hier encore, les abords du récup-verre étaient propres. Ce n'est plus le cas. J'imagine un déménagement nocturne, en loucedé, guidé par un vieux reste de culpabilité. J'ai probablement tort. Pourquoi se gêner. C'est d'ailleurs assez bizarre ! Ces dépôts sauvages fonctionnent souvent comme des sémaphores. Ils attirent. Autant l'avouer, j'y ai déjà succombé. La déchetterie était loin, et j'étais pressé. Ni vu, ni connu. Il m'arrive d'observer leur évolution au fil des jours. Inmanquablement, ils grossissent au rythme des accumulations successives. Comment ? Je n'ai jamais réussi à voir quelqu'un se débarrassant nuitamment de ses déchets. Lui ferais-je remarquer son manque de citoyenneté ? Sans doute non. A quoi bon ! Il faudra que je pense à téléphoner aux encombrants. Ferais-je aussi remarquer aux nombreux automobilistes qui se garent sur les trottoirs qu'ils gênent tout le monde ? Car après les odeurs, ma promenade matinale se transforme en une sorte de gymkana pédestre. Il - ce sont la plupart du temps des hommes - arrive au volant de sa voiture, ralentit, braque la roue jusqu'à toucher le trottoir, donne un petit coup d'accélérateur, monte sur le trottoir, rabat d'un geste sûr le retroviseur de peur de l'abîmer et, tout aussi sûrement, colle le côté gauche de la voiture contre le mur de brique rouge, obligeant le passant à emprunter la rue pour contourner l'obstacle ainsi créé. Il y a quelques semaines, j'avais pris le temps d'observer le manège. Ce qui m'avait alors frappé, ce sont les contorsions que doivent accomplir les automobilistes pour sortir de l'habitacle. D'abord, passer la jambe droite au dessus du levier de vitesse, puis, en s'aidant d'une main, soulever les fesses, les déposer lourdement sur le siège passager, effectuer une légère torsion du buste afin de ramener la jambe gauche et probablement éviter le lumbago. Enfin, sortir de l'habitacle.
D'ailleurs j'y suis dans l'habitacle. J'emprunte le chemin Lapujade pour aller au boulot. Je voulais passer par le boulevard Bonnefoy mais le concert de klaxons m'a refroidi. J'écoute la radio. C'est drôle, mais j'ai le sentiment que la circulation est de plus en plus dense d'années en années, comme un flot continu qui submerge le quartier. Entre deux voitures, je regrette d'avoir manqué d'initiative. J'aurais dû acheter un scooter. C'est trop loin en vélo. Non, j'aurais dû chercher un autre itinéraire, un échappatoire. La force de l'habitude m'en a empêché. Déjà, j'appréhende la rocade et ses bouchons. Voilà, j'aurais dû partir plus tôt. Si seulement je n'avais pas perdu du temps à aller acheter du pain frais.